MAC GYVER
2007-03-17 14:26:26 UTC
" "Dans le corps, il n'y a aucun endroit où aller et demeurer."
Shin-Jin-Mei. Telle est l'essence de la méditation. Tout le contenu de la
méditation, pratiquée dans le flot de la vie, ou assis tranquillement,
consiste à dénouer les racines du différencié. Le corps est un lieu infini,
quand nous le laissons être, et arrêtons de le penser. La méditation
survient par le lâcher-prise, et fuit l'intention d'obtenir tout résultat.
Elle prend sa source et évolue dans l'inconscient, dont la lumière se
dévoile au persévérent à la disparition de son « moi méditant ». Dans
l'activité, nous autres occidentaux sommes centrés sur la pensée et il nous
est bien difficile d'abandonner cette position cérébrale quand, assis, dans
le silence, nous essayons de percevoir mieux notre être foncier, notre
centre impensable, indifférencié, notre énergie fondamentale. L'être gît en
bas du corps et pas au niveau des pétales de la fleur cérébrale. Le
réservoir d'énergie non-polarisée dort dans notre ventre, sous le nombril,
le hara, en japonais.
En acupuncture, il existe un point sous l'ombilic nommé "Chi Rae", la mer de
l'énergie. A ce niveau-là, se noue le contact avec l'être foncier, en-deçà
du mental, des émotions, des distinctions, dans le centre de gravité, telle
une porte sur l'illimité qui s'ouvre et se ferme au rythme du souffle...
Noyé de pensées, de sentiments conflictuels, que faire pour intégrer notre
racine corporelle, notre source intérieure? Rien, mais d'une façon totale,
absolue, comme si l'action n'avait jamais existé, ainsi pouvons-nous
dépasser le conflit et réintégrer l'être. Pour retrouver la fluidité
foncière, les tensions doivent disparaître. La libre circulation doit
s'instaurer entre les divers niveaux de notre corps, de notre colonne
vertébrale, l'arbre de vie.
Bien sûr, la désintégration des noeuds conflictuels demande un travail sur
ceux-ci en dehors des moments de silence durant lesquels on peaufine leur
anéantissement. Là encore, une des clefs consiste à prendre conscience de la
puissante illusion qui naît de notre propre cerveau, dans sa conception des
choses, dans sa façon de traiter les événements, de sorte que nous puissions
faire la part entre le fait impersonnel relatif au conflit et l'ajout
personnel.
Un exemple à dessein immonde illustrera mes propos: quand mon père a tué ma
mère et que petit enfant de six ans, je regardais, caché, le monstre sans
pleurer de peur d'être assassiné aussi, où est le fait, et l'ajout
personnel? Car c'est facile de traiter du sujet dans les faits anodins. Mais
là? L'horreur est horreur seulement si nous lui donnons le pouvoir de l'
être, dans notre for intérieur. Respirer calmement, se fondre dans le néant
à l'expiration, laisser renaître le souffle ascendant le long de la colonne
vertébrale; tel est le cycle qui couronne le sans forme. Petit à petit, les
frontières corporelles s'estompent; le moi perd pied; nous percevons
seulement le va-et-vient de la respiration dans le néant de forme. Parfois,
des expériences supra-physiques surviennent lors de la méditation assise.
Nous ne devons ni les craindre, ni les rechercher.
Voici plus de quinze ans, encore étudiant, j'ai vécu spontanément une
expérience intérieure. Il était onze heures du soir. Je ressentis une sorte
de langueur; une impression de méditer les yeux ouverts. Je m'assis sur le
lit, dos calé par des coussins, et commençai sans le vouloir à respirer
bruyamment à pleins poumons, comme si je ronflais. Et ce ronflement me
suggéra "tu es cela qui observe le sommeil profond". Mentalement, je me
noyais dans mon centre de gravité, en suivant l'expiration. A mesure de la
descente en moi-même, un courant phosphorescent ascendant vibra au long de
la colonne vertébrale, jusqu'au dessus de mon crâne, me donnant l'impression
de surplomber ma posture. Cela me surprit, à la limite de la peur; ma
respiration s'accéléra ainsi que le rythme cardiaque. Cependant je restais
confiant devant la stabilité de cette force à présent lumineuse qui semblait
envelopper le corps et le figer comme une statue. Parallèlement, il s'était
produit une activation énergétique en bas de la colonne vertébrale
provoquant des distorsions somesthésiques et spatiales, comme si l'espace se
contractait et se dilatait successivement, tandis que j'entendais un vacarme
inarticulé, et voyais se dessiner devant mes yeux des gribouillis
zigzaguants sur fond noir. Je conservais le langage et la pensée, mais
ceux-ci semblaient décollés de la conscience lumineuse densifiée et
flottaient à mi-hauteur, au niveau de la poitrine, comme une dentelle. Quand
"je" me situais dans la tête, j'avais le sentiment soi, être. Plus bas,
étaient la pensée et le langage auxquels je ne pouvais plus m'identifier;
puis la base vertébrale avec ce déferlement inarticulé, indiscernable. Le
corps, tel la toile sur lequel tout se dessinait, demeurait figé dans la
lumineuse conscience bleutée. L'expérience dura presque une heure, et
s'estompa quand je décidais d'ouvrir les yeux "pour voir si ça allait
continuer!" Le vacarme passa comme une caravane. Ajoutons les précautions
d'usage: Je ne me droguais ni à l'époque, ni maintenant, d'ailleurs. Je
pratiquais déjà une méditation spontanée, de loin en loin. Ce type
d'expérience ne s'est plus reproduite depuis des années. Le déferlement
inarticulé m'a fait pensé à la crevaison d'un abcès contenant des
impressions de la toute première enfance. Car s'il m'arrivait de ressentir
des impressions semblables quoique très atténuées avant de m'endormir des
années avant cette manifestation, cela a disparu depuis. Pour conclure, une
telle expérience m'a permis de mieux comprendre notre physiologie subtile.
Actuellement, il ne me semble pas du tout obligatoire d'avoir des
expériences d'éveil de l'énergie pour réaliser la conscience non-dualiste.
Le principal est de se laisser porter. Si de telles expériences croisent
votre chemin, accueillez-les, puis laissez-les repartir. La libération n'est
pas un samadhi interminable, mais une conscience naturelle de l'unité, un
constat de l'inexistence du « je » séparateur. Dans cette expérience de
méditation spontanée, les mouvements doivent se faire sans effort, sans
intention; c'est la clé, la condition sine qua non. Alors, la délocalisation
s'instaure naturellement, notre nature foncière devient évidente. Tout se
passe sans technique par l'abandon, le glissement sans effort vers notre
centre de gravité, vers le hara, lac de l'énergie indifférenciée. Si nous
n'arrivons pas à nous abandonner, constatons ce fait sans le refuser, et
dépassons-le sans l'alimenter. Porter l'attention sur le souffle, en-deçà du
mental est alors une aide. Faut-il une position particulière quand nous
méditons assis? Oui. L'expérience des anciens est parlante sur ce fait. La
position la plus stable, facile à garder longtemps, est la meilleure. Celle
du zazen convient. Les positions yoguiques du lotus, du siddhasana ou
simplement « en tailleur » peuvent être adoptées également. Le but est de
garder la colonne vertébrale droite, les lombes cambrées, afin de faciliter
le non-effort. Le corps ne peut pas rester immobile dès la première fois, il
faut l'entraîner. Si vous êtes bien sur une chaise, droits et relaxés, la
posture est bonne. Cela dit, la méditation assise n'est pas indispensable
sur la Voie. La marche dans la nature nous offre d'atteindre parfois un
silence intérieur total. L'abandon seul est primordial. Au nom du Guru, de
Dieu, de Jésus, là n'est pas l'important, ce sont tous des formes du sans
forme... Nous n'avons aucun effort à faire; nous sommes déjà arrivés! Mieux
encore, nous sommes absents depuis l'origine...
Résumons-nous. La méditation assise repose sur plusieurs piliers: le
non-effort, la stabilité, respiration spontanée, l'attention se portant par
l'intérieur plutôt vers le bas-ventre, entre le pubis et le nombril. L'
essentiel est la vigilance globale et sans choix. Cette vigilance permet de
ne pas s'endormir bien sûr, et surtout de ne pas se laisser aller à la
rêverie. Cette rêverie se produit facilement dès la fermeture des yeux. Tous
les événements mentaux émergeant de notre esprit doivent être regardés avec
neutralité, associations d'idées, et autres scénarios. A nous de nous fixer
au niveau de l'écran sur lequel le film est projeté et ne jamais nous
laisser emporter par les images. Parfois, d'autres niveaux de conscience se
manifestent; cela est normal et sans danger. Au retour d'une telle
expérience, nous reprendrons le cours de notre observation impersonnelle. Il
faut garder vivement à l'esprit l'unité des choses; et ne pas mettre de
barrières entre la méditation au repos et celle dans l'activité. Sinon le
champ de la vie se cloisonne, au détriment de notre bonheur de le voir sans
limite. De la même façon, nous devons éliminer la distinction entre la
méditation et les autres activités. Tout doit être fondu en un. Méditer,
c'est perdre tous les repères séparateurs. Krishnamurti a dit une chose très
belle sur la méditation: "Ce qu'il y a d'extraordinaire avec la méditation,
c'est qu'on ne sait à aucun moment où on est, où on va, et quel en sera le
terme." C'est le sens du dépassement des limites. L'esprit a perdu toute
mesure. Un matin, je me réveillais, avec un arc-en-ciel au-dessus de moi;
écrit en lettres d'or « meditation only ». Dieu parlerait-il anglais? Sans
doute un clin d'oeil d'un guru anglophone... Quoi qu'il en soit, la
méditation doit être spontanée et non pas programmée. "
Shin-Jin-Mei. Telle est l'essence de la méditation. Tout le contenu de la
méditation, pratiquée dans le flot de la vie, ou assis tranquillement,
consiste à dénouer les racines du différencié. Le corps est un lieu infini,
quand nous le laissons être, et arrêtons de le penser. La méditation
survient par le lâcher-prise, et fuit l'intention d'obtenir tout résultat.
Elle prend sa source et évolue dans l'inconscient, dont la lumière se
dévoile au persévérent à la disparition de son « moi méditant ». Dans
l'activité, nous autres occidentaux sommes centrés sur la pensée et il nous
est bien difficile d'abandonner cette position cérébrale quand, assis, dans
le silence, nous essayons de percevoir mieux notre être foncier, notre
centre impensable, indifférencié, notre énergie fondamentale. L'être gît en
bas du corps et pas au niveau des pétales de la fleur cérébrale. Le
réservoir d'énergie non-polarisée dort dans notre ventre, sous le nombril,
le hara, en japonais.
En acupuncture, il existe un point sous l'ombilic nommé "Chi Rae", la mer de
l'énergie. A ce niveau-là, se noue le contact avec l'être foncier, en-deçà
du mental, des émotions, des distinctions, dans le centre de gravité, telle
une porte sur l'illimité qui s'ouvre et se ferme au rythme du souffle...
Noyé de pensées, de sentiments conflictuels, que faire pour intégrer notre
racine corporelle, notre source intérieure? Rien, mais d'une façon totale,
absolue, comme si l'action n'avait jamais existé, ainsi pouvons-nous
dépasser le conflit et réintégrer l'être. Pour retrouver la fluidité
foncière, les tensions doivent disparaître. La libre circulation doit
s'instaurer entre les divers niveaux de notre corps, de notre colonne
vertébrale, l'arbre de vie.
Bien sûr, la désintégration des noeuds conflictuels demande un travail sur
ceux-ci en dehors des moments de silence durant lesquels on peaufine leur
anéantissement. Là encore, une des clefs consiste à prendre conscience de la
puissante illusion qui naît de notre propre cerveau, dans sa conception des
choses, dans sa façon de traiter les événements, de sorte que nous puissions
faire la part entre le fait impersonnel relatif au conflit et l'ajout
personnel.
Un exemple à dessein immonde illustrera mes propos: quand mon père a tué ma
mère et que petit enfant de six ans, je regardais, caché, le monstre sans
pleurer de peur d'être assassiné aussi, où est le fait, et l'ajout
personnel? Car c'est facile de traiter du sujet dans les faits anodins. Mais
là? L'horreur est horreur seulement si nous lui donnons le pouvoir de l'
être, dans notre for intérieur. Respirer calmement, se fondre dans le néant
à l'expiration, laisser renaître le souffle ascendant le long de la colonne
vertébrale; tel est le cycle qui couronne le sans forme. Petit à petit, les
frontières corporelles s'estompent; le moi perd pied; nous percevons
seulement le va-et-vient de la respiration dans le néant de forme. Parfois,
des expériences supra-physiques surviennent lors de la méditation assise.
Nous ne devons ni les craindre, ni les rechercher.
Voici plus de quinze ans, encore étudiant, j'ai vécu spontanément une
expérience intérieure. Il était onze heures du soir. Je ressentis une sorte
de langueur; une impression de méditer les yeux ouverts. Je m'assis sur le
lit, dos calé par des coussins, et commençai sans le vouloir à respirer
bruyamment à pleins poumons, comme si je ronflais. Et ce ronflement me
suggéra "tu es cela qui observe le sommeil profond". Mentalement, je me
noyais dans mon centre de gravité, en suivant l'expiration. A mesure de la
descente en moi-même, un courant phosphorescent ascendant vibra au long de
la colonne vertébrale, jusqu'au dessus de mon crâne, me donnant l'impression
de surplomber ma posture. Cela me surprit, à la limite de la peur; ma
respiration s'accéléra ainsi que le rythme cardiaque. Cependant je restais
confiant devant la stabilité de cette force à présent lumineuse qui semblait
envelopper le corps et le figer comme une statue. Parallèlement, il s'était
produit une activation énergétique en bas de la colonne vertébrale
provoquant des distorsions somesthésiques et spatiales, comme si l'espace se
contractait et se dilatait successivement, tandis que j'entendais un vacarme
inarticulé, et voyais se dessiner devant mes yeux des gribouillis
zigzaguants sur fond noir. Je conservais le langage et la pensée, mais
ceux-ci semblaient décollés de la conscience lumineuse densifiée et
flottaient à mi-hauteur, au niveau de la poitrine, comme une dentelle. Quand
"je" me situais dans la tête, j'avais le sentiment soi, être. Plus bas,
étaient la pensée et le langage auxquels je ne pouvais plus m'identifier;
puis la base vertébrale avec ce déferlement inarticulé, indiscernable. Le
corps, tel la toile sur lequel tout se dessinait, demeurait figé dans la
lumineuse conscience bleutée. L'expérience dura presque une heure, et
s'estompa quand je décidais d'ouvrir les yeux "pour voir si ça allait
continuer!" Le vacarme passa comme une caravane. Ajoutons les précautions
d'usage: Je ne me droguais ni à l'époque, ni maintenant, d'ailleurs. Je
pratiquais déjà une méditation spontanée, de loin en loin. Ce type
d'expérience ne s'est plus reproduite depuis des années. Le déferlement
inarticulé m'a fait pensé à la crevaison d'un abcès contenant des
impressions de la toute première enfance. Car s'il m'arrivait de ressentir
des impressions semblables quoique très atténuées avant de m'endormir des
années avant cette manifestation, cela a disparu depuis. Pour conclure, une
telle expérience m'a permis de mieux comprendre notre physiologie subtile.
Actuellement, il ne me semble pas du tout obligatoire d'avoir des
expériences d'éveil de l'énergie pour réaliser la conscience non-dualiste.
Le principal est de se laisser porter. Si de telles expériences croisent
votre chemin, accueillez-les, puis laissez-les repartir. La libération n'est
pas un samadhi interminable, mais une conscience naturelle de l'unité, un
constat de l'inexistence du « je » séparateur. Dans cette expérience de
méditation spontanée, les mouvements doivent se faire sans effort, sans
intention; c'est la clé, la condition sine qua non. Alors, la délocalisation
s'instaure naturellement, notre nature foncière devient évidente. Tout se
passe sans technique par l'abandon, le glissement sans effort vers notre
centre de gravité, vers le hara, lac de l'énergie indifférenciée. Si nous
n'arrivons pas à nous abandonner, constatons ce fait sans le refuser, et
dépassons-le sans l'alimenter. Porter l'attention sur le souffle, en-deçà du
mental est alors une aide. Faut-il une position particulière quand nous
méditons assis? Oui. L'expérience des anciens est parlante sur ce fait. La
position la plus stable, facile à garder longtemps, est la meilleure. Celle
du zazen convient. Les positions yoguiques du lotus, du siddhasana ou
simplement « en tailleur » peuvent être adoptées également. Le but est de
garder la colonne vertébrale droite, les lombes cambrées, afin de faciliter
le non-effort. Le corps ne peut pas rester immobile dès la première fois, il
faut l'entraîner. Si vous êtes bien sur une chaise, droits et relaxés, la
posture est bonne. Cela dit, la méditation assise n'est pas indispensable
sur la Voie. La marche dans la nature nous offre d'atteindre parfois un
silence intérieur total. L'abandon seul est primordial. Au nom du Guru, de
Dieu, de Jésus, là n'est pas l'important, ce sont tous des formes du sans
forme... Nous n'avons aucun effort à faire; nous sommes déjà arrivés! Mieux
encore, nous sommes absents depuis l'origine...
Résumons-nous. La méditation assise repose sur plusieurs piliers: le
non-effort, la stabilité, respiration spontanée, l'attention se portant par
l'intérieur plutôt vers le bas-ventre, entre le pubis et le nombril. L'
essentiel est la vigilance globale et sans choix. Cette vigilance permet de
ne pas s'endormir bien sûr, et surtout de ne pas se laisser aller à la
rêverie. Cette rêverie se produit facilement dès la fermeture des yeux. Tous
les événements mentaux émergeant de notre esprit doivent être regardés avec
neutralité, associations d'idées, et autres scénarios. A nous de nous fixer
au niveau de l'écran sur lequel le film est projeté et ne jamais nous
laisser emporter par les images. Parfois, d'autres niveaux de conscience se
manifestent; cela est normal et sans danger. Au retour d'une telle
expérience, nous reprendrons le cours de notre observation impersonnelle. Il
faut garder vivement à l'esprit l'unité des choses; et ne pas mettre de
barrières entre la méditation au repos et celle dans l'activité. Sinon le
champ de la vie se cloisonne, au détriment de notre bonheur de le voir sans
limite. De la même façon, nous devons éliminer la distinction entre la
méditation et les autres activités. Tout doit être fondu en un. Méditer,
c'est perdre tous les repères séparateurs. Krishnamurti a dit une chose très
belle sur la méditation: "Ce qu'il y a d'extraordinaire avec la méditation,
c'est qu'on ne sait à aucun moment où on est, où on va, et quel en sera le
terme." C'est le sens du dépassement des limites. L'esprit a perdu toute
mesure. Un matin, je me réveillais, avec un arc-en-ciel au-dessus de moi;
écrit en lettres d'or « meditation only ». Dieu parlerait-il anglais? Sans
doute un clin d'oeil d'un guru anglophone... Quoi qu'il en soit, la
méditation doit être spontanée et non pas programmée. "